Samedi 11 juin, 16:21.
C'était un après-midi ensoleillé du mois de juin. Comme chaque samedi, après mes cours du matin à Yale, j'allais récupérer Noah et on passait le reste de la journée ensemble. Rien que nous deux. On allait manger au restaurant du coin, faire une petite ballade dans les rues de New Haven et comme à mon habitude j'allais au Starbucks du quartier. La terrasse du café était bondée. Tout le monde profitait du beau temps. Les beaux jours d'été arrivent à grand pas. Je me faufilais parmi toute cette foule avec Noah dans les bras et au bout de quelques minutes je réussis à trouver un table de libre. Je m'y installai avec mon petit Noah sur les genoux. Sur la table près du porte serviette sur trouver la carte des commandes. Je le feuilletai à la va-vite. A force de venir ici toute les semaines, même parfois plusieurs fois, je connais la carte sur le bout des doigts. Quand un serveur arriva je commandai un café et des brownies. Dès que l'homme fut partir, je sortis de mon sac mon manuel d'espagnol. C'est la fin de l'année, ce qui signifie : examens. Cela fait presque deux semaines que je bosse à fond mon espagnol. Je revois tout de A à Z. Le vocabulaire, la conjugaison, la grammaire etc... J'étais plongée dans mes révisions quand soudain mon café et mes gâteaux arrivèrent. Je payais puis m'empressai d'engloutir mon premier brownie qui était délicieux. Je bus un gorgée de café et fis gouté une petite bouchée de brownie à Noah "On ouvre grand la bouche ! Aaaah ! t'as vu, c'est bon les brownies mon chéri !" dit-je un grand sourire aux lèvres. Il est trop mignon mon petit Noah quand il mange. Il est irrésistible. On a envie de lui faire plein de bisous pour l'embêter. Soudain Noah fit un petit rot ce qui me fit rire "Je vois que s'était bon, mon cœur!". C'est fou, j'adore l'appeler par des surnoms affectifs. J'aime donner des surnoms à tout le monde.

Soudain mon portable vibra. J'avais reçu un sms de ma grande cousine, me disant qu'elle ne pourra pas garder Noah ce soir, car elle a eu un contretemps. J'étais bien embêter, j'avais des choses à faire moi. Soudain une idée lumineuse traversa mon esprit. Et si je demandais à Effy de me rendre ce petit service. Juste le temps d'une heure ou deux, pour garder mon fils. Je suis sûre que ça lui fera très plaisir. En plus, cela fait longtemps qu'on ne s'est pas vu tout les trois. J'envoyai un sms "Salut Effy ! Tu pourrais me garder Noah pour pas longtemps. J'espère que tu pourras. Rejoins-moi à l'hôtel du centre-ville à 17h30. Merci d'avance; xoxo" Je terminais tranquillement ma tasse de café, puis je remballais toutes mes affaires. Je jetai un coup d'œil sur mon portable : 17h15. Juste le temps d'arriver à l'hôtel à temps.

Je pris un taxi. Quelques minutes plus tard, je fus prise dans un embouteillage. Pas de chance. J'arrivai enfin à l'hôtel avec quinze minutes de retard. Je débarquai comme une furie dans la hall du bâtiment où se trouvait la luxueuse réception et vis à quelques mètres seulement de moi Serafina qui m'attendait. Je m'approchai d'elle et lui fit un gros câlin "Salut Effy, désolé du retard... Tu sais les embouteillages en ce moment, c'est trop galère. Allez Noah dit bonjour à tata Effy !"

« Destiny ! Pas de problème, je ne suis pas ici depuis longtemps. » Je lui souris, simplement. Cette fille était si adorable avec moi, c'était une bonne amie. Une vraie amie sur qui l'on peut compter sur la vie. Et je peux vous dire que c'est rare de nos jours de trouver des personnes comme Effy. Noah se détacha de mes bras pour terminer dans ceux de Serafina qui lui dit joyeusement avec son grand sourire rayonnant « Bonjour toi ! C’est que tu m’as manqué mon petit bout de chou. » Je les regardai tout les deux, ils étaient mignons. Effy se retourna et me demanda « Je prends une chambre c’est ça ? » « Exact. Tu sais, tu me sauves ! Je dois aller récupérer des papiers chez le pédiatre de Noah. Allons prendre une chambre ! » . Nous nous dirigeâmes vers la luxueuse réception. Dès Serifina eut la clé de la chambre je lui dis « Bon, je vais essayer d'être la plus rapide possible. Je te laisse mon sac où il y a tout le nécessaire dedans. Si il a le moindre problème appelles-moi. » . Je lui donnai le sac « A toute ma puce ! Salut toi ! » dis-je à Effy et lui faisant la bise et en pinçant légèrement le nez de Noah qui se mit à rire. Je m'éloignai d'eux en leur faisant au revoir des signes des mains.

Quand je me retrouvai sur la grande avenue qui longeait l'hôtel, je restai sur la trottoir à la recherche d'un taxi. Je patientai quelques minutes sous le soleil, les cheveux au vent avant de trouver un taxi qui me conduisit directement chez le pédiatre. Arrivée là-bas, je m'assis sur le canapé beige de la salle d'attendre. Je pris un magasin sur l'actualité people et me mis à le lire. J'aime bien ces magasins qu'on lit pour passer le temps. Je fus sorti de ma lecture que mon nom fut appelé « Mlle. Johnson ! C'est à votre tour. ». Je me levai et me dirigea vers le cabinet du pédiatre. Je rentrai dans une salle claire et lumineux dont la décoration était très design. Je m'installai devant le bureau du médecin sur un fauteuil tournant en cuir plutôt confortable. Je jetai un coup d'œil sur ce médecin en question. On s'était vu une fois, seulement. C'était un jeune homme d'un trentaine d'années, bien bâti, brun, aux yeux gris. Je me demandai ce que faisait un séduisant homme comme lui cloitrer dans son cabinet toute la journée. Il aurait pu faire un métier plus agréable, un métier moins 'renfermé'. « Mlle. Johnson, Desnity c'est ça ? » « Oui, oui » « Après la consultation l'autre jour de votre fils, Noah est en parfaite santé. Cependant pour son bien être, il serait convenable qu'il se fasse vacciner au plus tôt contre les maladies enfantines. Pour qu'il soit immunisé. Voici un papier que vous devez remplir pour votre prochain rendez-vous. » « Très bien. » « Ici en bas, il ne faut surtout pas oublier les signatures des deux parents. Du père et de la mère. » « Du.. du père ?! C'est obligatoire ? » « Oui, parfaitement. » conclut-il avec un sourire montrant ses dents blanches parfaitement alignées. Je ne sus quoi dire pendant quelques instants. Je restai bouche bée. Je pris le papier en question d'une main tremblante. J'étais à moitié énervée et perdue. Je le glissais dans la poche intérieur de mon sac à main. Je souhaitai au revoir au pédiatre d'une voix faible et tournai les talons. Déprimée.

Dans le taxi, pendant le chemin de retour, je restais toujours sans voix. C'était infernale cette vie. J'étais en train de réfléchir : à comment se procurer une signature du père de Noah. La mission impossible. Quand je fus arrivé à l'hôtel, je payai le chauffeur et me dirigeai vers la chambre où se trouvait Serifina et Noah. Je frappai à la porte, celle-ci s'ouvrit de suite. Je rentrai comme une flèche et m'affalai sur le lit en poussant un gros soupir de désespoir.