Dancing like dust in the eye of the storm.




Le matin n'est définitivement pas ma période préférée de la journée. Je suis d'une humeur massacrante tout le temps et à part un évènement spécial, rien ne peux me faire changer d'état pendant au moins deux heures -le temps de récupérer de la nuit-. Aujourd'hui était une journée normale, mon humeur allait donc en conséquences. Je me levais très lentement, puis me dirigeais vers ma garde-robe pour trouver quelque chose de convenable à me mettre... Oh mon dieu, je n'avais plus rien à me mettre, c'était officiel. On entend souvent les filles dire ça, mais là c'était la vérité. La plupart de mes tee-shirts sont troués. Mes jeans trop petits, mes collants filés... Bref, non, je n'avais plus rien de valable. Bon, c'était parti pour aller se chercher de nouveaux vêtements au centre commercial... la galère. A m'entendre dire ça, on pourrait croire que je déteste faire les boutiques, alors que c'est totalement le contraire. C'est juste que là, je devais tout changer et que ça prendrait énormément de temps pour faire tous les magasins, alors que je ne trouverais pas forcément ce dont j'ai envie.

Avec un soupir de résignation, j'enfilais les mêmes affaire qu'hier et je sortis de l'université, pour me rendre dans le quartier est de New Haven et me chercher un petit déjeuner. Moi qui pensais pouvoir rester pénarde dans le canapé à regarder la télévision, ou à l'extérieur à me dorer au soleil avec des amis... Eh bien non, le destin en avait décidé autrement. J'arrivais devant la boulangerie et m'achetais un croissant, ce qui serait la seule chose dans mon estomac pour cette matinée. Tant pis, on fera avec. Tout en le mâchonnant, je sortis mon portable de ma poche et je cherchais une personne à qui envoyer un message pour que je me sente moins seule... Embeth ? Non, on n'était pas assez proche pour ça, enfin je me voyais mal lui demander ça. Dianna ? Non, aujourd'hui elle ne pouvait pas, elle sortait avec un autre groupe d'amis. Damon ? Pas question, j'étais encore en froid avec lui. Wade ? C'était tentant, mais je pense que ça ne serait pas le genre d'après-midi avec moi qu'il apprécierait. Il ne restait plus que... Dylan et Derek. Puis je me rappelais que Dylan ne pouvait pas non plus. Bon eh bien, c'était parti pour demander à Derek, même s'il refusera sûrement.


• Yaw Derek ! Tu vas encore te demander ce que je te veux mais... Me rejoindre au centre commercial, ça te dirait ? Allez dit oui, ça te fera du bien !


La réponse ne se fit pas attendre.


• Désolé la chieuse, mais aujourd'hui c'est impossible. J'ai pleins de choses à faire. C'est dommage, j'aurais peut-être accepté sinon... Ta journée n'est pas gâché pour autant, n'est-ce pas ?


Je ne pris même pas la peine de répondre, de toute façon il s'en foutait totalement. Bon eh bien j'irais faire les magasins toute seule, quel ennui ! Je rentrais donc dans le centre commercial, espérant apercevoir dans la foule un visage qui ne m'était pas inconnu. De toute façon, c'était peine perdue, il y avait trop de monde pour reconnaître quelqu'un. J'étais maudite, personne ne voulait de moi alors qu'aujourd'hui mon avenir vestimentaire était en jeu. Les dieux étaient contre moi !
Bon d'accord Olivia, tu délires un peu trop, diriges-toi vers Zara, c'est déjà un bon début pour s'acheter de nouveaux vêtements.
Je farfouillais dans les rayons, puis finit par m'acheter une longue écharpe et une veste beige, puis je décidais de rentrer dans Abercrombie & Fitch, décidément ma marque préférée. J'adorais toute leurs collections : les couleurs, les coupes, les modèles. Bref, les trois quarts de ce que je mettais habituellement venait de là.

Arrivée à l'intérieur, je me mis à farfouiller dans les rayons, à la recherche de la perle rare, du vêtement qu'on m'enviera. J'étais toujours en recherches intensives quand, sans faire attention, je bousculais quelqu'un.


« Oh excusez m... Eh ! Mais c'est Minho ! »


Mais qu'est-ce qu'il faisait dans ce magasin ? Ce n'était pas vraiment son genre... Mais à vrai dire, je m'en foutais un peu, au moins je ne serais plus seule ! Je lui fis un grand sourire.

Assis sur mon lit je regardais dans le vide. Je ne savais vraiment pas ce que j'allais bien pouvoir faire aujourd'hui. Tout le monde avait quelque chose de prévu alors que moi je n'avais rien à faire. Je ne connaissais pas encore bien la ville et le seul endroit que je connaissais vraiment bien c'était le centre commercial. C'était le premier endroit que l'on m'avait fait visiter quand j'étais arrivé en ville. Il était tellement gigantesque et il y avait tout ce que l'on pouvait désirer. Mon téléphone se mit à sonner. J'avais la flemme de bouger et j'avais encore moins envie de réagir. Je le laissais donc sonner tout seule comme un grand et puis de toute manière ce n'était pas un appel ou un message c'était tout simplement un rappel.

Je ne me souvenais pas ce que cela pouvait bien être. Il n'y avait aucun anniversaires aujourd'hui à ce que je sache et rien d'important non plus à faire. C'était censé être une journée tranquille pépère. Cela m'intriguait vraiment alors je décidai enfin de me sortir de ma torpeur et de prendre mon téléphone qui se trouvait sur ma table de chevet. Rappel : Acheter le cadeau de Hyun Ji. OMO ! J'avais complètement oublié ça ! Son anniversaire était dans une semaine et le temps d'envoyer le cadeau et de le trouver surtout et c'était bon. Une journée au centre commercial était donc de mise !

Je me levai, pris ma carte bleu, les clés de la chambre, une veste, mon ipod & mon téléphone portable et sortit de la chambre sans oublier de la fermée. Je savais que les gars avaient pris leurs clés donc c'était OK. Direction le centre commercial le plus proche et sûrement le seul que je connaissais aussi donc bon, j'avais pas trop le choix faut dire aussi. Arrivé sur place, je ne su par où commencer. Je savais déjà que j'allais lui acheter des fringues parce qu'elle adorait les fringues américaines. Après qu'est-ce que j'allais bien pouvoir y prendre... Je commençais par le premier magasin et ne regardai même pas l'enseigne pour savoir où je m'étais les pieds. Ce n'était pas l'argent qui manquait alors peut importe la marque je voulais lui faire un joli cadeau.

J'étais entrain de chercher dans un rayon où les fringues étaient plutôt sympa quand quelqu'un me bouscula. Pour une fois que ce n'était pas moi qui rentrait dans quelqu'un cela me soulageait mais bon en attendant il ne fallait pas que je devienne comme d'habitude rouge écarlate, il fallait donc que je me contrôle. « Oh excusez m... Eh ! Mais c'est Minho ! » Ouf c'était Olivia, je n'aurais donc aucun problèmes à être totalement normal. « Coucou Olivia ! Comment tu vas ? » Elle allait sûrement me trouver bizarre d'être dans un magasin de nana à chercher des fringues. J'espérais qu'elle n'allait pas croire que c'était pour moi.

Dancing like dust in the eye of the storm.





Il rougit, comme à son habitude. Ce gars était drôle, enfin plutôt à ses dépens, car il était assez maladroit et... paumé. Enfin paumé n'est pas vraiment le mot qui convient, mais je ne saurais pas expliquer. On va dire dans son monde, ça lui convient mieux.Il avait beau être tête en l'air à se tromper de magasin, je me doutais bien que s'il était ici, ce n'était pas pour lui. De un parce qu'il n'était pas du genre à s'habiller chez American Apparel, et de deux parce que c'était le rayon des filles. Il devait sûrement acheter quelque chose pour une amie, ou sa copine, s'il en avait une. Mais enfin bref, je n'étais ici pour juger sa vie sociale, je lui proposais mon aide. S'il voulait quelque chose pour une amie, j'étais bien placée pour le conseiller.


« Alors, qu'est-ce que tu fais ici ? »


Je lui demandais ça gentiment, sur le ton de la conversation. Peut-être me proposerait-il de faire les boutiques avec lui, ce que j'espérais, car je n'aimais pas trop faire les magasins toute seule, c'était extrêmement ennuyant. Il me répondit qu'il achetait un cadeau pour une amie, j'avais donc raison. Je lui proposais de l'aider dans sa recherche. Il réfléchit quelques secondes avant d'accepter. Je ne sais pas si c'était à contrecœur où parce qu'il avait vraiment besoin d'aide, mais au moins, il avait dit oui. Parfait, je ne serais plus seule.

Ne connaissant pas son amie, je ne savais pas ce qu'elle aimait, je l'entraînais donc vers des rayons sobres : des chemises cintrées, des sweats de toutes les couleurs existantes avec marqué "American Apparel", enfin rien de très voyant. Je lui présentais quelques modèles, qu'il scruta sans faire de commentaires. Je ne savais pas si ça lui plaisait ou pas, je lui demandais donc :


« Qu'est-ce qu'elle aime ton amie ? »


J'espère que ça m'aiderait. En fait, j'espérais qu'il savait lui même ce qu'elle aimait. J'adorais conseiller les gens sur leurs tenues, et je détestais voir que j'avais fait le mauvais choix. Alors je priais pour qu'il sache ce qu'elle aimait, pour que je lui conseille quelque chose de bien. En attendant qu'il me réponde, car il réfléchissait, je regardais ce qui pouvait m'intéresser moi. Je pris un sweat bordeaux tout à fait normal, le mien était trop petit, puis une chemise cintrée, elle aussi sobre, car celle que j'avais était trouée. Puis je me dirigeais vers le rayon des robes. On était en été, et je ne comptais pas me balader en jean tous les jours, surtout qu'il faisait très chaud par ici. Je pris un short en jean au passage, le dernier. Puis j'examinais les robes. Mouai, j'avais déjà vu mieux... En fait, il ne restait plus beaucoup de modèles. Je me retournais, pour demander à Minho ce qu'il en pensait, mais je ne le voyais plus. Oh non, je l'avais laissé tout seul ! Je partis à sa recherche dans le magasin, prenant au hasard quelques articles qui me plaisaient bien.

Ça va, il n'était pas bien loin. En fait, il n'avait pas beaucoup avancé depuis que je l'avais laissé en plan. Il me vit arriver d'un air soulagé. Je m'excusais auprès de lui, à cause de ça, je n'avais pas entendu sa réponse, je ne savais toujours pas ce que son amie aimait porter. Je lui reposais donc la question, et cette fois-ci je restais à ma place. C'était parti pour faire valoir mon sens de la mode et mon bon goût vestimentaire. Relevez-vous la mission, Capitaine Liv ? Oui mon général ! Et je l'exécuterais consciencieusement et avec plaisir ! Bon d'accord, je me faisais trop de films, à me parler à moi-même comme si c'était une mission d'Etat, mais on pouvait rêver hein...